Vous n'êtes pas sur facebook? Vous y êtes quand même !

Je le soupçonnais depuis un certain temps, et l'info est confirmée, Facebook crée des comptes fantômes.

Kesako?

Un compte fantôme est un compte créé "au cas où" pour les personnes qui ne sont pas encore sur facebook. Il rassemble toutes les informations possibles sur une personne, son identifiant étant son adresse email.

On peut se demander comment facebook peut bien créer un compte sans que la personne concernée n'ait fait quoi que ce soit. C'est très simple : facebook propose différents outils à ses utilisateurs pour retrouver leurs amis. Par exemple, on peut donner accès à son carnet d'adresse, ou synchroniser ses contacts avec son téléphone mobile. Lors d'une telle oppération, facebook va enregistrer l'ensemble des contacts comme étant des amis potentiels de l'utilisateur. Que ces personnes soient sur facebook ou pas, l'ensemble des liens d'amitié sont stockés. Ceci explique d'ailleurs comment une personne qui s'inscrit aujourd'hui sur facebook aura bien souvent des propositions d'amis tout à fait pertinentes. Un nouvel utilisateur de facebook ne crée pas un compte, il active son compte fantôme pré-alimenté par ses amis.

La légalité de ce procédé est plus que ténue.

Plus d'informations sur slashdot (en anglais): http://yro.slashdot.org/story/11/10/18/1429223/facebook-is-building-shadow-profiles-of-non-users

Outils 3D à tester

Voici quelques outils 3D à tester

Scultris

Sculptris, logiciel de sculpture en temps réel. Je pense fait par ceux qui ont fait Z-Brush http://www.pixologic.com/sculptris/ Pour l'instant gratuit, en beta. Fonctionne terriblement bien

Photo scene editor

Permet de faire des objets 3D à partir de simples photos. Incroyable http://labs.autodesk.com/utilities/photo_scene_editor/

Blender

Sans oublier la nouvelle version de Blender (www.blender.org) qui propose une interface utilisateur beaucoup plus simple que les versions précédentes (à mon goût). Je voudrais bien m'y mettre un peu plus.

Google supprime les sites des journaux francophones belges de ses résultats

Pour le fond lisez ceci :

Après avoir braconné les médias belges, Google les censure
http://www.tdg.ch/braconne-medias-belges-google-censure-2011-07-16

Google boycotte lesoir.be
http://www.lesoir.be/actualite/vie_du_net/2011-07-15/google-boycotte-les...

Google fait "disparaître" les journaux belges
http://www.lalibre.be/societe/cyber/article/673527/google-fait-disparait...

Au délà de se demander si c'est une bonne idée ou non, si c'est légitime ou non, si l'interprétation du jugement est excessive ou des choses de ce genre, je me pose une petite question technique.

Je me demande simplement pourquoi les producteurs de contenu ne mettent pas en place la procédure standard pour limiter leur contenu dans les moteurs de recherche (et donc y compris de google news), à savoir l'utilisation du fichier robots.txt (cfr. http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_d'exclusion_des_robots ). Ce fichier permet de demander aux moteurs de recherche de ne pas indexer une partie d'un site internet. Il est même possible d'ajouter des précisions pour quand un article doit être supprimé de l'index (ce qui est utile pour les sites d'actualité qui font payer pour consulter leurs archives). C'est expliqué ici : http://www.google.com/support/news_pub/bin/answer.py?answer=93977

Le soir est carrément dépourvu de ce fichier (allez sur http://www.lesoir.be/robots.txt vous aurez un beau 404), celui de la libre est très limité (http://www.lalibre.be/robots.txt ). Ce qui veut dire que Le Soir, selon les standards admis par tous, laisse entendre que l'entièreté de son site peut être indexé, ad vitam. Il y a bien des balises "meta", mais également très permissives.

On peut débattre de la validité de cette méthode, que le opt-in et le opt-out ce n'est pas la même chose, mais quand même là, je ne comprend pas. La première étape eu été de créer un fichier robots.txt solide et de vérifier que google en tient compte.
Après on peut éventuellement passer en justice.

D'autres infos pour relativiser ce que je viens de dire:
http://forums.searchenginewatch.com/showthread.php?t=9809
http://www.silicon.com/technology/networks/2006/02/02/dell-gets-googled-...

Lisez le jugement de 2006 ici : http://www.copiepresse.be/labo/jugement_copiepresse_google_fr.pdf

Une interview par groklaw de quelqu'un de chez copiepress (en 2006)
http://www.groklaw.net/article.php?story=2006101108382797

Un article sur rue89
http://www.rue89.com/presse-sans-presses/2011/07/16/pour-google-la-press...

Le débat semble plus compliqué que cela, le problème ne venant pas des extraits affichés dans google news, mais le fait que les pages sont archivées "ad vitam" même après retrait du web. On pourrait même questionner le fait que google prend une copie de chaque contenu afin d'alimenter son moteur de recherche. Cette copie est-elle légale? Combien de temps peut elle rester dans les serveurs de google? Qu'en est-il des serveur proxy utilisés par les fournisseurs de contenu internet? Faut-il adapter la législation? Faut-il adapter la technique?

Qu'en pensez-vous?

Update :
Google réindexe lesoir.be
http://www.lesoir.be/actualite/vie_du_net/2011-07-18/google-reindexe-les...

Qui aime faire ses courses chez ikea?

Une conférence très intéressante sur la manière dont sont conçus les magasins ikea (en anglais mais sous-titré).

Rendez-vous à la minute 25 si vous ne voulez pas tout regarder. C'est une explication assez fascinante sur la manière dont les magasins ikea sont architecturés. Et sur l'influence que cette architecture a sur notre manière de consommer. En résumé partiel:

- Le magasin est architecturé de manière à nous guider dans une direction, alors même que vue du dessus (en plan) nous pourrions nous diriger autrement dans le magasin. Nous ne le faisons pas, car le plan tient compte de notre morphologie : nous avons des yeux qui regardent devant nous (dit autrement, notre champ de vision est limité). Nous suivons donc les autres clients et suivons un chemin préconstruit dans le magasin, alors même que celui-ci est très désorientant. Une simulation avec des agents informatiques virtuels donne les même résultats.

- Ce chemin est long, et ralenti le moment de gratification. A savoir le moment où finalement nous allons réellement atteindre les objets que nous souhaitions obtenir, ceux pour lesquels nous sommes venus initialement. A noter que 60% des achats faits chez ikea ne figurent pas sur la liste de course initiale.

- Cette longueur de parcours use notre temps utile et notre concentration. Le temps imparti pour une visite chez ikea est consommé en grosse partie à "flâner" dans des chambres à coucher, des salons et des cuisines, la partie réellement utile (sélection et achat, mise en adéquation avec l'objectif initial, réflexion d'achat) est réduite à peau de chagrin.

- Ce temps passé, cet effort accompli rend légitime notre envie d'achats impulsifs

- La complexité du plan de magasin nous retire notre autonomie. Le conférencier compare le plan d'un magasin ikea avec le plan d'une ville et son organisation, pensée dans le cas d'une cité autant que possible pour que les personnes ne se perdent pas.

Est-ce de l'abus? Malgré le fait que nous sommes des adultes consentants, l'architecture particulière mise en place dans les magasins ikea n'est certainement pas innocente, et à probablement un impact très important sur nos réflèxes d'achat. On n'achète pas chez ikea uniquement parce qu'il y a des tables à 5 euros.